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Mois de la francophonie

article-albalad-laureline-kuntzMois de la francophonie Lauréline Kuntz
De la poésie populaire !
Lauréline Kuntz : une slammeuse très sympathique.
Lauréline Kuntz
présente, dans
le cadre du mois
de la francophonie,
«Mon
Monde est dixlesic
», un spectacle
de slam à
mi-chemin entre
la poésie et la
comédie qui
s’attaque aux
phénomènes de
la société… avec
beaucoup d’humour.
AlBalad a
rencontré Kuntz,
une artiste accomplie
au rire
contagieux. Un
spectacle à voir
absolument !
«Le slam, c’est l’équivalent
du zajal au Liban», indique la
comédienne lorsqu’on lui demande
de définir son travail.
Inventé à Chicago dans les années
1980, ce genre de «poésie
» réunissait des personnes
autour d’un concours de déclamation
appelé slam, un
mot qui est une abréviation
de «chelem». «Le slam a été
popularisé en France à partir
des années 2000, mais il reste
encore méconnu et beaucoup
l’assimilent à tort avec le rap.
Le chanteur Grand Corps Malade
mélange le slam à la musique,
moi je le mélange au
théâtre afin de populariser la
langue», explique Lauréline
Kuntz. Le public libanais, qui
découvre le slam depuis peu,
semble enclin à une bonne
réception. «J’ai travaillé avec
les adolescents du lycée Abdelkader
et ils ont adoré le
slam. J’ai même reçu des invitations
sur Facebook de slammeurs
libanais qui ont organisé
des spectacles à Hamra»,
ajoute-t-elle.
Sur ses débuts dans le slam,
Lauréline Kuntz explique :
«J’ai fait des études de
théâtre, et puis j’ai rencontré
le slam et ça m’a plu. Grâce
au slam, je pouvais mélanger
l’humour et la poésie, être
à la fois populaire et exigeante,
ce qui est assez difficile
à faire. J’ai même été élue
championne de slam, puis
un producteur m’a repérée».
«Mon Monde est dixlesic»
est un mélange entre le slam
et le «one woman show», un
mélange de slam et de comédie,
d’humour et d’émotion.
«Dans mon spectacle,
j’aborde des sujets universels
tels le temps qui passe, la vie,
la mort, l’amour, la crise mondiale
au printemps à Paris.
J’incarne tour à tour plusieurs
personnes : je suis ma grandmère
alsacienne, un gamin
des cités, une bistouri star qui
a fait beaucoup de lifting, une
actrice qui a adopté des bébés
en Afrique, un trader…», explique-
t-elle. Un show qui ne
manque pas d’humour mais
également de critiques sociales
et qui a attiré à la fois
des intellectuels et des jeunes
des cités en France.
Rendez-vous ce soir, et le
jeudi 3 à 20h30 au Théâtre
Montaigne, au CCF Beyrouth,
rue de Damas. Les billets sont
disponibles à 15.000 L.L. (pour
les étudiants), 20.000 L.L. et
25.000 L.L.
Par Zeina Antonios
zeinaantonios@albaladonline.com

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