Article Le K barré
Aurélia de Nerval

Le K barré d’une 14ème

Elle était belle, elle sentait bon la laque de star, ma révolutionnaire. Rouge de bouche et de talons, hauts, les cœurs endurcis ne le seront guère longtemps. Rire écarlate est un devoir sinon un symptôme car le virus nous tient. On y est, on reste. De ces yeux vacances, rieurs de soleil bleus, elle frappe fort, de mots et de flow. Des neurones à n’en plus finir, jusqu’aux pointes… de la dernière goutte de kératine. La mise en scène de notre tirelire vide et de nos relents rances apaisent d’un éclat de rire mille goupilles retenues jusqu’à l’or de nos chétives épargnes. L’envie est donnée, brûlons la vie des papiers verts et vive la nôtre. La cadence valse et vient, les mots se brisent sur les reins des filles et brillent les pupilles des gars, le ton est là, courageux et volontaire, animé par l’ardeur de la tâche. Comparaître ensemble devant tous, nous innocents, noyés de rêves cathodiques, encadrés par les slogans suceurs de pensées. La belle soirée offerte, joyeuse jusque sur le trottoir où le locataire du bitume, nous presse le pas pour fermer l’œil, de la nuit. Elle était sur scène, cette fois accompagnée, de sept compagnons français jusqu’au tripes, des meilleures tables de Paris. Car la vie sur scène creuse les esprits et appelle le ventre : A table amigos ! Par ici la sortie des artistes. BRAVO. © 2013 Aurélia de Nerval – http://aureliadenerval.tumblr.com

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