De et avec Lauréline Kuntz / Mise en scène Arnaud Décarsin / Musiques Cyril Romolli / Avec Cécile Camp, Aloysia Delahaut, Arthur Navelllou, Luc Tremblais, Cyril Romolli, Cloé Horry
Avec désormais un noyau d’artistes – comédiens, danseurs, chanteurs, performeurs …- Lauréline Kuntz et le metteur en scène Arnaud Décarsin, mettent à l’épreuve du théâtre la langue de Lauréline jusqu’ici seule en scène lors d’une résidence (2012/2013). Ils créent, en 2013, avec cette équipe, à la salle des Fêtes de la mairie du 14ème , Le Kabaret Kuntz sorte de comédie musicale, et surtout théâtrale, à la Rocky Horror Picture Show : Politique, poétique, trash et pleine d’humour. Le spectacle est repris en septembre 2013, au Festival de Théâtre OVNI pour deux dates. A suivre.
Quand Arnaud Décarsin m’a proposé d’essayer de faire entendre mes écrits pour la première fois à travers les voix d’autres comédiens, j’ai fouillé dans mon fatras personnel pour en extraire les formes adaptées déjà écrites. J’en ai sorti une foule adorée et bigarrée, un petit mémorial mouvant, hybride. Et tranchant. Des morceaux de bravoure, exercices de style, vrais poèmes, fausses chansons, monologues, dialogues ou courtes pièces. J’ai écrit aussi.
Alors, avec ces textes aux multiples entrées, et des comédiens prêts à relever le défi, nous avons commencé à tisser un spectacle de la langue. Une farce politique ou un Show poétique et drôle et trash. Un petit Monstre.
Lauréline Kuntz
« Le K barré d’une 14ème. Elle était belle, elle sentait bon la laque de star, ma révolutionnaire. Rouge de bouche et de talons, hauts, les cœurs endurcis ne le seront guère longtemps. Rire écarlate est un devoir sinon un symptôme car le virus nous tient. On y est, on reste. De ces yeux vacances, rieurs de soleil bleus, elle frappe fort, de mots et de flow. Des neurones à n’en plus finir, jusqu’aux pointes… de la dernière goutte de kératine. La mise en scène de notre tirelire vide et de nos relents rances apaisent d’un éclat de rire mille goupilles retenues jusqu’à l’or de nos chétives épargnes. L’envie est donnée, brûlons la vie des papiers verts et vive la nôtre. La cadence valse et vient, les mots se brisent sur les reins des filles et brillent les pupilles des gars, le ton est là, courageux et volontaire, animé par l’ardeur de la tâche. Comparaître ensemble devant tous, nous innocents, noyés de rêves cathodiques, encadrés par les slogans suceurs de pensées. La belle soirée offerte, joyeuse jusque sur le trottoir où le locataire du bitume, nous presse le pas pour fermer l’œil, de la nuit. Elle était sur scène, cette fois accompagnée, de sept compagnons français jusqu’au tripes, des meilleures tables de Paris. Car la vie sur scène creuse les esprits et appelle le ventre : A table amigos ! Par ici la sortie des artistes. »
Aurélia de Nerval - http://aureliadenerval.tumblr.com/
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