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Le slam de Miss Crise

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OSTWALD au Point d’Eau

Lauréline Kuntz, le slam de Miss crise

Slameuse avertie, adepte du hors-piste slam-woman
show, Lauréline Kuntz dresse des constats d’accidents de langage dans l’incarnation de Miss Crise, venu à l’affiche au Point d’Eau, en décembre.
La Strasbourgeoise lauréiine Kuntz revenait en terre natale.et conquise. et c’est devant une salle comble qu’elle a joué son nouveau spectacle au Point d’Eau à Ostwald.

Habituée des scènes parisien-nes – elle a notamment prome-
né son premier show Dixlesic au Point Virgule. au Théâtre 14
et au festival Juste pour rire avec Florence Foresti.
C’est donc devant la famille. les amis et son petit-neveu pirate
Romain, à qui elle a dédié l’ouverture de son show, que Laureline Kuntz a joué les tics et les tocs de la société.

Un méli-mélo entre one-woman show et slam. De ce dernier, elle tire la majeure partie de son personnage, car Lauréline, la tritureuse de mots a été championne de France de slam en 2007. Depuis Dixlesic, elle a gardé quelques « défauts de pornociations »repris à vélocité percutante dans Miss Crise, mis en scène par Virginie Berthier, fondatrice de la compagnie le Bouc sur le Toit.

Sans bousculer la relation étroite entre Laureline et son écriture. Elle glisse sa patte efficace dans ce a dernier « tour de triste » pour clown poète qui a la vanne coincée dans la gorge.
Sans « droit au désespoir ou même à un microchagrin », le clown doit faire rire, dans une galerie animée.
Les portraits s’enchaînent, le stand-upper obsédé. les chanteurs de la Prout Académie, les larcins en quête de rédemption, les aguicheuses au credo « love me i’m famous ». Puis Michel Jacon, sosie orificiel de Michael Jackson fait un « fromage » à son Mickey perdu au paradis avec « Peter Pan, les enfants et les calmants »

Entre sketches et récits slam, Lauréline Kuntz surfe judicieusement sur deux vagues. Sa plume originale interpelle et le déluge de satire est efficace.Le jeu accorde une belle corporalité au texte, accessoires rose barbe à papa et gris tristesse à l’appui.
Las but not least, une élocution parfaitement articulée et fluide qui prend les mots au galop. Un show en parfaite équation avec son époque.

JULIANA SALZANI-CANTOR

 

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